On les avait connu cousins français de Will Oldham et Sparklehorse sur leurs deux premiers albums, puis devenir un groupe rugueux avec « A beautiful life« , disque orageux de 2009, se rapprocher du regretté Elliott Smith en 2013 avec leur « Elvis in Acapulco« , et enfin, en 2014, revisiter leur répertoire avec « Microrgan« , album sans électricité mais pas sans étincelles.
Mais la vérité, c’est qu’on n’avait encore rien vu.
De retour dans une formule réduite à 5 musiciens et avec de nouvelles chansons, Santa Cruz démontre une fois de plus qu’on peut changer sans cesse, sans jamais se renier. Plus soul, plus pop et sexy, mais toujours aussi inquiètes et mélancoliques, ces nouvelles compositions seront saisies sur bandes au début de 2017 par le trop rare Ian Caple (producteur des grands disques de Tricky, Tindersticks, et du magistral « Fantaisie Militaire » d’Alain Bashung). A l’arrivée : une douzaine de chansons comme autant de déclinaisons autour d’une même thématique: ce qui nous rapproche lorsque le monde part en vrille. Un lien trouble et ténu, alors que sourd la menace du chaos. Où l’on croisera, entre autres, les fantômes de la Motown et de Roy Orbison, ou Lee Hazlewood au milieu d’un dancefloor bondé.