Les Madcaps sont maboules, ils sont sauvages, ils sont complètement zinzins alors ils jouent des chansons punk adolescentes à toute berzingue à grand renfort de guitare fuzz et de rythmes trépidants. Mais ils savent aussi être smarts, suaves et rusés, et en groovontologues avisés qu’ils sont, ils savent balancer de bons vieux mid-tempos aux lignes de basses rondes et chaloupées dans le but unique de provoquer un mouvement longitudinal de votre bassin.
Mais comme ils ont de surcroît des âmes de midinettes, et que les dimanches pluvieux au bord de la mer les émeuvent tel un film de Michael Bay, ils ont appris à réaliser quelques accords mineurs pour draguer les filles avec des ballades pleines de trémolos et de chœurs lancinants à faire chialer un bulldozer allemand.
Ils avaient réjoui l’hexagone et ses contrées limitrophes avec leur premier album en mars 2015, ils reviennent en 2016 avec un deuxième disque, qui dévoile encore un peu plus leur penchant certain pour le garage américain, et le beat anglais des années 60.
Fans des Allah Las, des Black Lips, de Holy Golightly, des Kinks, de Shannon & The Clams ou des Electric Prunes, de King Tuff ou des Remains vous auriez bien tort de vous abstenir. Les Madcaps vont vous prouver une nouvelle fois que Rennes est plus que jamais le bastion du garage rock tricolore.